Odes khâgnales

Un paragraphe caché pour occuper toute la largeur de la page. La méthode est malhonnête et douteuse, mais le résultat est plus joli. J'en rougis de honte.

Ode à la Thâla

La plus grande lueur que jamais l'on verra
Est celle des yeux pers de la grande Vara.
Mais pour nous consoler quand elle n'est pas là,
Elle nous a laissé la Princesse Thâla.
Sa créatrice, amen ! l'a remplie de ses dons :
Car elle n'a besoin de Gaffiot ni d'Édon,
En latin comme en grec jamais n'aura failli :
Sa parole est digne de foi comme un Bailly.
Mais pure elle reste est combat la République
Protégeant au passage les saintes reliques.
La Khâgne est sa Passion qui jamais ne décroît,
Car sur nous veiller est la plus belle des Croix.
Tu es la récompense de tous les Talas :
Te contempler c'est mieux qu'entrer au Walhalla.
Ta beauté ne peut pas refléter ce miroir,
La salle où tu n'es pas est pour tous un mouroir.
Tu nous enivres plus que l'ouzo, le raki :
Quand nous t'entourons tu es en pays conquis.
Qui ne t'admire pas est vraiment un sans-cœur !
Flétrissons-le mes frères et blâmons-le en chœur.
Tu avises un quidam et ton regard le croise :
Pour un mot que tu dis sur-le-champ il se croise.
Et ton regard doré couleur de chrysanthèmes
Ravive le cœur de celui qui crise en thème.
Toi qui de Vara es la sublime hypostase
Tout contact avec toi vient nous remplir d'extase !
Dans son enfance heureuse elle a vu les praires
De Vara et lors, las ! Le malpensant Ferry
Choque la chouette par ses arguties verbeuses ;
De Vara elle languit de la plaine herbeuse !
Et tous ces beaux débats sur la laïcité
Ont à force Thâla grandement irrité.
La belle et pure Muse et nouvelle Atala
Se change en la sinistre et furieuse Athalie.
Mais le thîron par sa très-divine ordalie
Apaise le courroux de Princesse Thâla.
Princesse de mes yeux, soleil immaculé,
Je t'en prie désormais, ne me fais pas khûler !

Ode bâdhernale

Ô amant de Vara, vénérable Bâdherne,
Tu es de tous le maître, du thîron la lanterne,
Toi qui pour nous sauver détruis ce qui nous berne,
L'illusion dans laquelle notre âme lourd hiberne.
Chaque pas de ta vie, tu l'as marqué d'un cairn ;
De Vara tu imites des yeux pers les grands cernes,
Après avoir relu un ou deux Jules Verne,
Ou bien t'être esclaffé devant Lawrence Sterne.
Contre les épiciers, les taupins des cavernes,
Tu relevais, miracle ! notre moral en berne.
En entendant ta voix nous hérissons le derme,
Ô Amant de Vara, vénérable Bâdherne !

Fragments poétiques déclamés le 2 décembre 2003 par l'ex-Thîron albanais, future Shtrâsse, Jean-Dominique Delle Luche.

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